Allez, après un premier trimestre de nos chers écoliers, si on cherchait pourquoi, si jeunes, certains enfants n’aiment pas l’école et se retrouvent vite en « échec scolaire ».
Nous ne ferons que soulever certains points de réflexions qui mériteraient sans doute chacun un article, mais c’est toujours intéressant et important de se poser des questions.
Tout d’abord
Commençons par détruire un mythe… Les neurosciences sont formelles : On ne peut pas faire 2 choses en même temps ! Oui même vous mesdames, même nos supers mamans ! Au mieux, nous passons très rapidement d’une tâche à une autre. Enfin, ceci est vrai pour les tâches qui requièrent notre attention. Une fois une tâche automatisée, nous pouvons la faire et nous concentrer sur une autre en même temps. C’est une information capitale avant de lire la suite car quand tout va bien, à l’école nous devons être capable de : rester immobiles dans un environnement, écouter des consignes, lire, réfléchir, écrire, apprendre, et tout ça avec fluidité et rapidité pour répondre aux standards de notre éducation.
Lecture et vision
Pour rester directement en lien avec les yeux, on pense bien sûr de suite à l’apprentissage de la lecture. Il est vrai que sans une vision confortable, nos enfants partent déjà du mauvais pied ! La lecture ce n’est pas simplement reconnaître des lettres les unes derrières les autres. C’est un processus complexe. Tant sur la partie « physique », voir net, balayer le regard, fixer précisément, revenir à la ligne etc… que la partie « corticale », identifier, reconnaître, associer, donner du sens…
Vous en conviendrez, cela va demander un gros effort avant de devenir automatique. Et on imagine aisément qu’un enfant qui devra fournir trop d’effort pour peu de résultats va très vite décréter qu’il « n’aime pas lire », alors qu’au fond de lui, si ces difficultés ne le gênaient pas, il voudrait peut-être devenir auteur.
Mais aussi…
Mais avant même de pouvoir se concentrer sur cette phase, il y a des prérequis.
Par exemple, rester concentré sur un objectif de nombreuses minutes en étant assis sur une chaise…
Je m’explique. Pour certains enfants le simple fait de devoir rester assis sans bouger est un effort monumental. « Discipline ! », « sale caractère », « excité », bien des mots accusateurs sont utilisés par manque de connaissance. Pensez-vous qu’il s’agisse d’un simple problème de volonté ? Détrompez-vous ! dans bien des cas il est « physiquement » très difficile pour ces enfants de rester assis sur une chaise sans bouger. La raison en est simple mais mal connue : des réflexes primitifs non intégrés ! Nous pourrons en reparler dans un prochain article, mais l’important ici est simplement de savoir qu’au cours de notre développement si certaines étapes ne sont pas complètement acquises, il peut y voir des conséquences (sournoises car pas forcément en lien direct) sur notre vie quotidienne.
Et du coup, pendant que l’enfant met tous ces efforts et sa volonté à « s’immobiliser » sur sa chaise, et bien son enseignant a déjà donné des consignes, ses camarades ont déjà avancé et lui se retrouve à la traîne sans pourtant avoir le moindre problème de compréhension.
Alors que fait-on ?
Cette description vous a parlé ? Eh bien bonne nouvelle, Comme d’hab’ il y a des solutions !
Gardez bien à l’esprit que ce que nous avons énoncé n’exclut pas les enfants qui ont des problèmes d’attention avérés pour qui un accompagnement pluridisciplinaire est souvent nécessaire. L’important est d’identifier ce qui peut poser des difficultés . Et ne vous limitez pas aux enfants, car nombreux sont les adultes qui n’aiment pas lire, ou qui veulent se former mais ont du mal, ont des problèmes en conduites, de coordination… bref, on retrouve tout ça chez l’adulte. Et vous savez quoi ? On peut agir sur lui également car il n’y a pas de date de péremption à votre cerveau ! (deuxième mythe détruit en un seul article !).
Ensuite adressez-vous à des professionnels formés et ouverts à des prises en charges globales (orthophonistes, orthoptistes, chiropracteurs, kiné, posturologues, optométristes…), qui sauront vous aiguiller vers des confrères spécialistes de ces problématiques. Puis, une fois au bon endroit, eh bien c’est votre motivation qui fera la différence car comme dans toute rééducation, tout entrainement, le professionnel vous montre le chemin mais c’est à vous qu’il appartient de le parcourir. De choisir pour votre vie et celle de votre famille d’avoir toujours une vision d’excellence !